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WEC EN ESPAGNE : SEB GUILLAUME COMMUNIQUE

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Grand Prix d’Espagne : ne jamais rien lâcher…

Une semaine après mes deux podiums consécutifs au Grand Prix Portugal nous avions rendez-vous en Espagne, à Igualada, pour le deuxième des huit rounds du championnat. J’abordais la course en toute confiance, deuxième ex-aequo du classement provisoire avec Christophe NAMBOTIN et Samuli ARO. Aux reconnaissances les trois spéciales me plaisaient vraiment et a priori toutes les conditions semblaient réunies pour me permettre de réaliser un bon week-end. Malheureusement pour moi les choses se sont compliquées ! Alors que j’étais revenu du Portugal enchanté par le prologue du vendredi soir, mon point de vue a vite changé. En effet, le tracé de ce « Super Test » nocturne, qui empruntait une grande partie de la spéciale extrême, était très mal éclairé, ce qui rendait le pilotage assez dangereux. En voulant sauter au dessus d’un pierrier où je ne voyais pas grand-chose j’ai été stoppé net à la réception, me tordant les mains sur le guidon. Touché au poignet gauche, je n’arrivais plus à tenir mon guidon pour terminer la spéciale et j’en sors avec une facture de plus de vingt secondes. La douleur était terrible, je n’arrivai plus à fermer ma main. Nous nous sommes d’ailleurs demandé si le week-end ne s’arrêterait pas là.

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Photo CIBLEKOM

Samedi
Mon poignet n’est pas enflé en revanche j’ai encore très mal. Je n’ai pas le sentiment de pouvoir tenir le coup mais je prends le départ avec un strapping au poignet en espérant aller le plus loin possible. Le premier chrono est à froid, juste après le départ, dans la spéciale extrême. Je réalise un temps assez moyen, la douleur ne s’est pas fait attendre, c’est limite intenable. Tout est entrain de s’effondrer mais le spectre des ISDE 2006 me vient à l’esprit. J’ai tenu six jours avec le pied cassé, pourquoi ne pourrais-je pas tenir trois fois moins longtemps avec ce que je pense être une entorse ? Je me force à relativiser mais, les spéciales qui suivent sont longues et la douleur m’empêche de rester concentré. Je suis perdu dans le classement mais au bout du premier des deux tours mon poignet s’est réchauffé et la douleur est un peu plus supportable. Ma décision est prise, je vais terminer la journée et envoyer du gros gaz en serrant les dents. Petit à petit, je remonte un à un mes adversaires et ma journée se conclue sur une inattendue deuxième place à seulement une seconde et demi d’Ivan CERVANTES qui courre devant son public. J’ai gagné mon pari, demain il faudra tenir le coup, d’autant plus que la pluie commence à détremper le terrain rendant les spéciales très éprouvantes.

Dimanche
La douleur n’est pas partie mais ma première journée de course m’a donnée des ailes. Aujourd’hui encore je considèrerai la douleur comme une information… Ma première spéciale est une catastrophe, je coince ma roue avant dans des troncs et j’y reste presque quinze secondes. Pour rattraper le temps perdu j’attaque dans la spéciale en ligne et en voulant trop en faire je commets des erreurs. Dans la grande banderolée qui suit, je tente d’improviser, de trouver des traces, mais cette stratégie n’est pas payante et je termine le premier tour sixième du classement provisoire. Je me sens loin de mon niveau, je n’ai pas de sensations il va falloir me détendre et aborder les prochaines spéciales sans penser au chrono. J’y parviens et chrono après chrono je reprends de précieuses secondes à mes adversaires et je conclue cette journée quatrième.

Une fois de plus dans ma carrière ce week-end m’a prouvé qu’il faut toujours s’accrocher et ne jamais jeter l’éponge tant qu’il y a possibilité de rouler. J’ai vraiment souffert mais ça n’a pas été pour rien puisqu’après deux Grands Prix je suis deuxième ex-aequo avec Christophe NAMBOTIN derrière Ivan CERVANTES qui réalise un sans faute. Prochain rendez-vous sur la scène mondiale en Sardaigne pour le Grand Prix d’Italie ou il va falloir aller chercher le leader du championnat et ses vingt points d’avance au provisoire. J’espère que le prologue sera mieux pensé qu’en Espagne, cette erreur de la part de l’organisation aurait pu me coûter très cher.

A très bientôt,
Seb

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