SEB GUILLAUME : NEWSLETTER GP D’ITALIE
« Bonjour à tous,
Le rendez-vous était donné en Italie cette fois-ci pour l’avant dernière manche du championnat du Monde. Les ISDE suivis d’une course usante à Brioude m’avaient sérieusement entamé physiquement. Un mal en appelant un autre un rhume sournois m’a joué un mauvais tour en débarquant à l’improviste la veille du départ. Sachant que nous aurions affaire à une épreuve difficile les choses s’annonçaient comme étant compliquées… Les trois spéciales étaient assez techniques, en particulier la spéciale extrême où il ne fallait surtout pas se manquer. La spéciale banderolée était tracé sur un sol dur assez particulier pour trouver l’adhérence. La spéciale en ligne était longue, longue, longue et les portions rapides s’alternaient avec les parties lentes et sinueuses. De gros changements de rythme et donc une grosse sollicitation physique qui n’allait pas forcément dans mon sens ! De toute façon il fallait « aller au charbon », je devais rester sur ma lancée…
Samedi
« j’arrive à scorer dans l’extrême où j’ai beaucoup de réussite mais la seconde place du podium se profile à l’horizon… »
Après un réveil qui ne me laissait présager rien de bon quant à ma forme physique nous voilà partis pour quatre tours bien usants. Il faut vraiment rouler en liaison car les temps sont serrés. Dès le début de la course les choses sont claires, Stefan Merriman va nous mener la vie dure. Alors que je n’imaginais pas un gros quatre temps se démarquer dans la spéciale en ligne nous assistons à une véritable démonstration de la part de Stefan qui scratche à chaque passage. Avec Christophe Nambotin nous tentons de suivre le rythme, j’arrive à scorer dans l’extrême où j’ai beaucoup de réussite mais la seconde place du podium se profile à l’horizon, l’écart se creuse. Mon physique me trahit et les treize minutes trente de la spéciale en ligne me semblent interminables. Tant bien que mal je m’accroche et tout en résistant aux assauts de mon compatriote je conclue sur la deuxième marche du podium. Je suis vidé et je ne sais plus si je suis content de m’en sortir deuxième ou bien si je suis déçu de ne pas avoir gagné ! Ma seule préoccupation concerne mon retour à l’hotel et ma nuit de repos.
Dimanche
« Je me sens faible, et je me dis que la journée va être synonyme de souffrance… »
Mon état s’améliore et ma nuit de repos m’a redonnée du moral et des forces. Je sais ce qui m’attend et je m’y prépare. Comme la veille mes deux opposants sont Stefan et Christophe. Au premier passage dans la spéciale en ligne ils améliorent leur temps alors que je réalise un moins bon temps que la veille… Toujours aussi efficace dans les deux autres spéciales je reste en lisse pour le podium mais cette fois-ci Christophe me devance. Dans le deuxième tour rien ne va plus. Je me sens faible, et je me dis que la journée va être synonyme de souffrance. Je fais mon maximum pour reprendre des forces, je mange et je m’énergise… (pas de pub pour mes partenaires au risque de me faire charrier dans la presse !) Après avoir étanché une soif monstre, je repars pour les deux derniers tours… Petit à petit le physique revient et la fin de journée se passe mieux. Je conserve ma troisième place sans pouvoir aller chercher christophe qui tire profit de son bon début de course. La journée a été dure mais l’essentiel est de devancer une fois de plus Samuli ARO et Marko TARKKALA.
Le bilan du week-end est bon malgré tout. Je passe sur la deuxième marche du podium provisoire à 14 points de Samuli. Dans deux semaines nous serons à Mende pour la finale du championnat du Monde. Je vais mettre toutes les chances de mon côté en misant tout sur un repos total ! J’espère que les supporters des pilotes français seront là car nous allons avoir besoin d’eux !
A très bientôt,
Seb »