Sep
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ENDURO MONDIAL : PREVIEW GP DE FRANCE À SAINT FLOUR

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ET SI MÉO…

Sur la planète enduro, il est un événement qu’il ne faut manquer pour rien au monde, la grande finale du WEC en France. Les 12 et 13 septembre à Saint-Flour, le GRAND PRIX AMV DE FRANCE viendra mettre un terme à une saison riche, en particulier pour l’enduro français dont la Marseillaise a retenti aux quatre coins de l’Europe et du Monde. Le huitième et dernier volet du MAXXIS FIM WEC 2009 sera notamment l’occasion d’assister à la célébration du second titre de Johnny AUBERT (FRA-KTM) en ENDURO 2, glané sur le sol grec au terme d’une saison parfaite. Au moment où les bouillants supporters français préparent leurs banderoles à la gloire des pilotes du pays, ils se prennent aussi à rêver d’un revers de situation en ENDURO 1. « Et si Méo… », Antoine MEO (FRA-HVA) parvenait à décrocher un titre à la dernière minute. Avec ses 27 points d’avance, il faudrait un abandon à Mika AHOLA (SF-HM) pour mettre en péril ses chances de titre. Or depuis son arrivée chez HM HONDA il y a 4 ans le Finlandais comme sa machine se sont montrés d’une fiabilité hors norme. Quel que soit le scénario, Antoine Méo jouera la victoire devant un public Français qui ne l’a jamais vu rouler en enduro en dehors de ses apparitions en Grand Prix.

ABC COM : Antoine, tu vas découvrir un public que tu ne connais pas bien finalement ?

Antoine MEO : En 2008 je n’ai participé qu’à deux courses en France. Je n’ai jamais vraiment eu l’occasion de rencontrer et connaître les spectateurs de l’enduro français donc j’attends ce Grand Prix avec impatience. C’est l’événement à ne pas manquer.

Un miracle peut-il arriver ?

Je pense qu’il y a toujours un espoir dans ce championnat. Mika n’est pas complètement assuré d’avoir son titre et mois je vais faire le maximum pour repousser l’échéance à la dernière journée.

Qu’est-ce qu’il t’a manqué en début de saison pour être aussi compétitif qu’aujourd’hui ?

Je pense que c’est un concours de circonstances. Husqvarna n’a pas forcément cru à mes chances de titre au début, ils visaient plutôt une place sur le podium. L’usine a commencé à y croire après la troisième épreuve en Sardaigne. On a mis du temps à rebondir sur le travail de la moto pour être au contact de Mika. Je dois aussi reconnaître que j’ai fait pas mal d’erreurs en début d’année. Je pense qu’il y a un peu des deux, c’est pour ça que l’on était loin au championnat.

Il y a eu une franche explication en Sardaigne ?

C’est un tournant parce qu’avec Fabrizio Azzalin le team manager on a eu des mots francs et forts. J’ai dit ce que je pensais et lui m’a expliqué pourquoi je n’avais pas tout de suite ce que je demandais. Après une bonne discussion, on a travaillé tous les deux correctement, avec un coup de main de son père qui nous a apporté énormément. Avec Fabrizio, on a le même caractère donc quand on s’accroche ça fait parfois des étincelles. C’est aussi pour ça qu’on s’entend bien.

Qu’est-ce qui a évolué sur la moto au cours de la saison ?

On a beaucoup travaillé sur le châssis, on manquait de stabilité et on rencontrait quelques problèmes en entrée de virage. Il a fallu corriger tout ça. On a trouvé le meilleur compromis entre stabilité et maniabilité, et ça me permet aujourd’hui d’avoir ce pilotage généreux. Pour l’avenir, et maintenant que l’on a un châssis plus fin, on va se pencher sur le moteur pour gagner quelques chevaux.

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Antoine MEO (Photo ABC-COM / D.Agrati)

Le public hexagonal portera également attention à l’autre protégé de la catégorie ENDURO 1, le pilote HM HONDA Julien GAUTHIER (FRA-HM), squatteur des derniers podiums du WEC et motivé à l’idée de disputer la cinquième place finale au Finlandais Eero REMES (SF-KTM).

Le dénouement de la catégorie ENDURO 3 est l’autre point d’interrogation du championnat. Ivan CERVANTES (ESP-KTM) semble se diriger sereinement vers un succès mérité, mais comme le leader de l’E1 l’abandon lui est interdit. Christophe NAMBOTIN (FRA-GAS) et Sébastien GUILLAUME (FRA-HVA), distants respectivement de 32 et 41 points seront les prédateurs de l’Espagnol sur le sol français, et ils disputeront entre eux la deuxième place finale du championnat. Pour d’autres ce sera l’émotion le premier moteur de cette course, comme pour Bjorne CARLSSON (SWE-HSB) qui devrait disputer son dernier Grand Prix après 16 saisons au plus haut niveau mondial. Amoureux de la France, dont il parle la langue, Anders ERIKSSON (SWE-BMW) pourrait lui aussi tirer sa révérence à Saint-Flour.

En l’absence de Jérémy JOLY (FRA-HM) blessé à l’épaule, et compte tenu de son excellente prestation lors de la dernière épreuve grecque, Benoît FORTUNATO (FRA-YAM) fait figure de favori dans la catégorie JUNIOR. Le championnat des moins de 23 ans mérite le coup d’œil puisqu’il est au cœur d’une vraie et belle bagarre pour la plaque de numéro 2, où Fortunato ne devra rien céder face à Victor GUERRERO (ESP-YAM) et Mirko GRITTI (ITA-BET). Toujours du côté des enjeux sportifs, si le BMW MOTORRAD XTREME TEST AWARD semble acquis pour Mika Ahola, la FIM YOUTH CUP 125 cc powered by Husqvarna est encore indécise entre le pilote usine Jonathan MANZI (ITA-HVA) et le militaire français Romain DUMONTIER (FRA-HVA), séparés de deux petits points au classement.

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Saint Flour (Photo P.Soissons)

Plus qu’une compétition d’envergure internationale, assister à un GRAND PRIX DE FRANCE reste une expérience inoubliable. Traditionnellement, l’épreuve hexagonale marque le point d’orgue de la saison régulière, où le public familial de l’enduro vient célébrer en masse les pilotes venus des quatre coins du monde, rescapés des sept Grand Prix précédents. Ce sont habituellement entre 40 et 50 000 spectateurs qui assistent au spectacle gratuit du MAXXIS FIM WEC, profitant de l’un des rares sports où l’on peut encore aborder les champions et échanger avec eux.

La grande finale du WEC débutera vendredi 11 septembre à 19H00 avec le KTM SUPER TEST, en guise de mise en bouche de ce très attendu GRAND PRIX AMV DE FRANCE.

(Communiqué ABC Com)

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