Fév
13

« PHOTOGRAPHIEZ COMME UN PRO GRÂCE AUX CONSEILS DE CHRIS CAPRIN..! » : PART TWO

brownmantova08

PHOTO PART II

Où se positionner sur le circuit : « Contrairement au supercross où seuls les pros ont accès à la piste, en motocross, c’est assez facile de bien se positionner, ce qui facilite les choses. Sur un terrain de MX, l’essentiel est de choisir un joli fond – s’il y en a, des spectateurs derrière le pilote, sinon, privilégier la verdure ou une belle partie en terre. Bref, éviter autant que possible tout ce qui est banderoles, barrières, pneus, fils électriques… Les deux endroits où se placer en priorité sur un circuit sont les beaux sauts et les beaux virages en appui ou avec de belles ornières, de dos comme de face. Si l’autofocus de l’appareil n’est pas très rapide, privilégier le réglage manuel en faisant la mise au point sur l’endroit où l’on veut prendre le pilote et en déclenchant au bon moment. Ce système “à l’ancienne” marche très bien pour les photos d’action et évite les mauvaises surprises. »

Quels réglages pour le motocross ? « Pour faire des photos en extérieur, il faut choisir un objectif de 200 ou 300, de façon à avoir une profondeur de champs qui permette d’avoir des fonds un peu plus flous, ce qui met davantage le sujet en valeur. Pour les départs, c’est intéressant de se placer à l’entrée du premier virage, plutôt au grand angle, voire au télé si l’on est placé un peu plus loin avec les spectateurs en premier plan. Quand on débute, plus il fait beau et mieux c’est, alors il faut essayer de se mettre à un bel endroit du circuit où l’on est plutôt dos au soleil parce que pour réaliser de beaux contre-jours, il faut travailler l’exposition et quand on n’a pas l’habitude, c’est le meilleur moyen de se planter. Si l’endroit est sympa mais mal exposé, il faut y retourner à un autre moment de la journée. Pour les photos au flash, quand il ne fait pas beau, il faut toujours privilégier une vitesse assez basse – entre 50e et 100e – en suivant son sujet de façon à faire une espèce de fond filé qui fige le premier plan et floute le fond. Mais ce n’est pas toujours facile car en tant qu’amateur, on n’est pas forcément aussi près qu’il le faudrait des pilotes. Mais en poussant l’iso, on arrive à avoir une assez bonne luminosité et des photos qui sortent beaucoup mieux qu’elles ne l’auraient fait en argentique. Le flash n’est donc pas plus aussi indispensable qu’avant en cas de mauvais temps. Enfin, s’il pleut et que l’on fait des photos avant tout pour le plaisir, le plus sage est de laisser son appareil dans le sac ! La matos, c’est cher et c’est quand même assez fragile. »

… et pour le supercross… : « La photo au flash en SX, ça ne s’impose pas parce qu’il faut être proche du sujet et que les accès à la piste sont très réglementés. Avec le numérique, en poussant les isos jusqu’à 1600, il y a moyen de faire de bonnes photos depuis les tribunes, en étant au 500e, comme si on était en plein jour et sans avoir trop de bruit (c’est-à-dire du grain) sur l’image. »

Démarrer les prises de vue. « En fonction de l’objectif dont on dispose, il faut toujours choisir une vitesse assez élevée, de façon à ce que si un pilote arrive vite dans un saut, on puisse prendre la photo sans que ça bouge. En gros, pour une photo d’action de face ou un départ, il faut être autour du 800e sans que l’ouverture clignote. Si ça ne passe pas, on joue au niveau de l’iso. En clair, plus il y aura de lumière et plus ce sera facile d’avoir une vitesse élevée. L’énorme avantage avec le numérique, c’est que contrairement à avant, on a tout de suite une idée du résultat et que si ça ne convient pas, on peut changer tout de suite de réglages ou d’endroit. »

Entraînement. « Pour s’entraîner à faire des photos d’action, le mieux, c’est d’aller sur un circuit que l’on connaît et de prendre des photos de pilotes. Maintenant, ça ne coûte plus rien : du moment que l’on a une carte et un appareil photo, il n’y a plus de pellicules à acheter ni de développement à payer, alors on peut “gâcher de la photo” en accumulant les prises de vue, ce qui se révèle le meilleur moyen pour s’améliorer et progresser. Lorsque l’on regarde ensuite ses photos sur l’ordi, il faut réfléchir et se demander pourquoi, selon l’éclairage et les réglages, parfois ça ne marche pas. C’est en étudiant attentivement le résultat de ses prises de vue que l’on se rend compte de ses erreurs et que l’on peut les corriger pour progresser. Ensuite, il n’est pas inutile non plus de se renseigner en lisant des magazines photo et en demandant des conseils un peu plus pointus au fur et à mesure de sa progression. »

(Photo & Texte : Chris CAPRIN sous CopyRight www.PREMIERMOTOCROSS.Com, Reproduction Interdite)

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